Les 24 et 25 avril, nous avons eu l'opportunité de participer au 2ème Atelier du Centre pour la Résilience Climatique (CRC), qui s'est tenu à l'Auditorium Municipal d'Amposta sous le titre « Résilience Climatique en Catalogne : points de non-retour, opportunités, bonnes pratiques ». Plus de 200 personnes se sont réunies dans cet espace d'échange, de réflexion et de collaboration autour d'une problématique centrale et urgente : comment aborder le changement climatique à partir de la science, de la société et du territoire.
Jour 1 : Science et technologie en action
La première journée a réuni une vingtaine de voix expertes issues de centres de recherche, d’universités, d’agences publiques et de fondations, qui ont partagé des outils, des méthodologies et des connaissances scientifiques pour relever les défis de l’adaptation climatique en Catalogne.
Après l'accueil institutionnel de Daniel Altimiras (Eurecat) et Núria Marco (Mairie d'Amposta), nous avons écouté la conférence inaugurale de Carme Llasat, professeure de physique atmosphérique, qui nous a offert un regard clair et convaincant sur l'évolution des risques climatiques depuis l'Accord de Paris.

La journée s’est poursuivie avec deux tables rondes, l’une sur les défis de l’atténuation et l’autre sur l’adaptation aux impacts climatiques, où l’accent a été mis sur la nécessité d’un dialogue multidisciplinaire et interinstitutionnel pour faire avancer des solutions réelles et efficaces.
Des initiatives innovantes ont également été présentées, telles que le Plan intégral énergie-climat de Catalogne, le service d'information côtière et le pari sur les technologies spatiales à travers le projet Phi-LabNET de l'Agence spatiale européenne.
Le soir, nous avons vécu un moment très spécial avec une promenade en bateau électrique sur l'Èbre à bord de « La Perla », où nous avons découvert de première main le projet de tourisme fluvial, la récupération du patrimoine historique et l'interprétation du patrimoine naturel. Et comme point culminant culturel et émotionnel de la journée, le groupe de jotas des Terres de l'Ebre nous a offert une performance pleine de racines, de sentiments et d'engagement envers la terre. Un souvenir qui restera gravé dans la mémoire de tous ceux présents.



Jour 2 : Société, administration et entreprises face au changement climatique
La deuxième journée a été consacrée au rôle clé de l’administration, des entreprises et de la société civile dans la transition écologique. Après l'accueil du maire d'Amposta, Adam Tomàs, et des représentants d'Eurecat et de la Generalitat, les axes stratégiques du gouvernement catalan pour la transition écologique ont été présentés, ainsi que plusieurs cas d'entreprise qui appliquent déjà des mesures de résilience climatique.
Nous avons été agréablement surpris par la participation de secteurs divers, de l'énergie (Naturgy) et de l'industrie (Ciments Molins) à l'alimentation (Borges), au secteur pharmaceutique (Ferrer) et même au Futbol Club Barcelona, montrant comment la lutte contre le changement climatique peut (et doit) être transversale.
Les dernières interventions, comme celle de Miquel Rovira sur la défossilisation ou celle de Marc Domingo sur les programmes de compensation volontaire, mettent sur la table de nouvelles opportunités pour évoluer vers un modèle plus propre, plus résilient et plus collaboratif.

L'atelier a clairement démontré une chose : les Terres de l'Ebre sont et doivent continuer à être un territoire leader dans l'application de politiques climatiques transformatrices. C'est ce qu'ont souligné Juanjo Martín et Carles Ibáñez (Eurecat), insistant sur le fait que l'objectif du CRC est de contribuer activement à la stratégie catalane, espagnole et européenne d'adaptation au changement climatique, en s'alignant sur les objectifs de l'Agenda 2030 et du Pacte vert européen.
Depuis Les Seviques, nous sommes reconnaissants d’avoir pu faire partie de cet espace de connaissance et d’action. Nous continuerons à miser sur l’agriculture régénératrice et les pratiques alignées sur la résilience climatique, convaincus que le changement commence sur le territoire et avec les personnes qui y travaillent chaque jour.